Numéro 4 - SUITE
 
Unterbrechung / Interruption
Matthias Seyfert
 
geschichten
serie 1:  scheinwerfer1 tuernopf zigarette2 gaenge lichtschalter
serie 2:  kette reifen trink schuh schuh1
serie 3:  tastatur bildschirm uhr lesezeichen buch
serie 4:  apfel besteck kaffee schaum schwamm
serie 5:  kerze bett wecker zahnbürste handtuch
serie 6:  zwinge zange pflaster zeitung kassette
Fortsetzung bedingt Unterbrechung - das Thema
Suite im Sinne von Reihe - die Komposition

Alltag besteht aus Fortsetzungen und Unterbrechungen. Diese aus der Nahdistanz fotografiert ergeben Alltag. Die Abstraktion der Bilder läßt Spielraum für die Anpassung auf die jeweils eigene Situation.

Die nachfolgenden Texte stehen in losem Zusammenhang zu den Bildreihen, beziehen sich auf diese und schweifen in andere Richtungen. Ähnlich wie einzelne Bilder anders sortiert sein könnten, könnten die einzelnen Textbausteine anders geordnet sein. Unterbrechung kann die unterschiedlichsten Fortsetzungen zur Folge haben und umgekehrt.

HEIMFAHRT
Zur Musik im Autoradio mitgegrooft, die Strasse hinauf hinaufgebrummt, die letzte Kurve genommen, die Lichter des Hauses sind zu sehen und schon wird der gewohnte Gang von Bewegungen in Gang gesetzt. Mit dem Motor erlischt das Licht, der Schlüssel ist aus dem Schloss und das Lenkrad rastet ein. Sekundenbruchteile später liegt die Hand am Türöffner. In Regentropfen auf der Frontscheibe spiegelt sich das Licht vorbeikommender Lichter, rot verfärben sich diese und glänzen wenig später nur noch matt. Das Geräusch des vorbeigefahrenen Autos ist nicht mehr zu hören, dafür knackt jetzt der Motor leise. Regentropfen trommeln auf Blech. Matt wie die Tropfen auf der Scheibe liegt die Strasse im Regen, verzweigt sich weiter oben, verästelt sich und endet irgendwo.
Lichter tauchen im Rückspiegel auf, nähern sich schnell, stoppen direkt hinter mir, erlischen und ich sehe das grinsende Gesicht. Augenpaare treffen sich fragend, Momente des Stillstandes. Meine Hand zieht den Türöffner und ich mache weiter.

ERWACHEN
Stoff, gefaltet, gewellt, manchmal glatt, Wärme einhüllend. Hell da draußen und voller Kontrast, anders als hier. Unscharfe Bilder nur, eines folgt dem anderen, ohne Zusammenhang aneinandergehängt, Perlenkette der Zufälligkeiten in warmen Farben weichgezeichnet. Gefalteter Stoff, gewellt, manchmal glatt, drunter Traum und drüber Struktur. Ab und an sind Bilder dazwischen, zusammengehörend, fest verkettet. Sie drängen sich um den Stoff, ziehen an den Falten, knicken die Wellen, aus dem zaghaften Zupfen wird selbstbewusstes Ziehen. Dumpf und lärmend erhalten sie Unterstützung, nicht zu unterdrückende, damit haben sie gewonnen. Zurück bleibt der Stoff, zerknittert. Die Perlen ordnen sich, bekanntes wird aufgereiht, neues wird hinzukommen, aber später erst, jetzt Bilder des jedentags, eines nach dem anderen abgetastet, angefühlt, wiederkannt, für notwendig erachtet.

LESEZEICHEN
Drei Zeilen, nein, vorwärts wieder drei Zeilen, verdammt, weiter vorwärts, drei Zeilen, weitere drei Zeilen, und weiter, Zeile um Zeile. Das war sicher zu weit, aber jetzt bin ich drinn. Sinn hat das sicher nicht, die Handlung zerrissen, was solls. Pjodr und Pjerka sind ein Paar und Pjuma ist tot, Petimir taucht gar nicht mehr auf, die letzte Seite gibt Aufschluss, Petimir ist im Ponto ertrunken. Ja und? Verdammt da ist es ja, viel weiter vorn, hat sich versteckt zwischen zwei Seiten, ok da ist es schon richtig, nur einfach nicht rauszuschauen, dem erzähl ich was. Pjodr und Pjerka heirateten am Ponto, erzählen die Seiten, und Petimir trank zuviel, später noch viel mehr, was Pjuma sehr krämte. Ja und?

COMPUTER
Bunte Punkte, ein wenig unscharf, leises Surren im Hintergrund, Linie für Linie baut sich auf, Kurven ergänzen das Ganze, Schrift vereinzelt kommt hinzu, dann steht Es da, Es ist wohl fertig, zumindest hat das Surren aufgehört. Es verändert sich nicht mehr. Linie trifft Kreis, Text daneben, der nächste Klick und wieder Surren. Linien verschwinden, andere treten hinzu, neue Kreise, anderer Text. Augen schweifen ein Ziffernblatt, Text zu Linie neben Kreis und Stille. Eine ganze weile Stille, müdes Starren. Einige Klicks lösen geschäftiges Surren aus, Linien und Kreise verschwinden, auch der Text, dem anderer folgt. Das Ziffernblatt hat seines beigetragen. Die Linien und Kreise, auch der Text sind fein säuberlich abgelegt. Abgelegt um wieder aufrufbar zu sein, genau in der selben Konstellation. Konstellation von gestern mit heute ergibt morgen.
La suite nécessite une interruption - le thème dans le sens de série, composition

Le quotidien se définit par des suites et des interruptions. Ces suites et ces interruptions, photographiées de près, produisent le quotidien. De par leur abstraction, les photos peuvent être adaptées toujours et encore à la situation de chacun.

Les textes ci-dessous entretiennent un rapport décousu à la série de photos, se rapportent à celles-ci et entrouvrent d'autres cheminements. De même que des images isolées pourraient être ordonnées différemment, un autre classement de ces éléments textuels serait possible. Une interruption peut avoir les suites les plus diverses, et inversement.

RETOUR A LA MAISON
Groové au son de la musique de l'autoradio, monté la rue dans un vrombissement, la dernière courbe, les lumières de la maison sont visibles et déjà l'enchaînement habituel des gestes est mis en branle. La lumière s'éteint avec le moteur, la clé est désenclenchée et le volant se bloque. Quelques fractions de secondes plus tard la main est sur la serrure. Les lumières qui passent se reflètent en gouttes de pluie sur le pare-brise, elles se colorent de rouge pour devenir mates peu après. On n'entend plus le bruit de l'auto qui vient de passer, le moteur craque doucement. Des gouttes de pluie crépitent sur la tôle. La rue sous la pluie, mate comme les gouttes sur la vitre, se subdivise plus haut, se ramifie et s'arrête quelque part.
Des lumières surgissent dans le rétroviseur arrière, se rapprochent rapidement, stoppent tout de suite derrière moi, s'éteignent, et je vois le visage grimaçant. Des couples d'yeux se rencontrent, interrogatifs, moments d'immobilité. Ma main tire la poignée de la porte et je continue.

REVEIL
Matière, pliée, ondulée, parfois lisse et qui tient chaud. Clarté au dehors dans un contraste absolu, rien à voir avec ici. Rien que des images floues, l'une après l'autre et accrochées sans ordre, collier de perles du hasard dans les chaudes couleurs d'une lentille diffusante. Matière pliée, ondulée, parfois lisse, avec du rêve au-dessous et de la structure au-dessus. De temps en temps des images s'y glissent, liées entre elles, fermement enchaînées les unes aux autres. Elles se bousculent autour de la matière, elles tirent sur les plis, elles plient ce qui ondule et ce tiraillement hésitant devient extraction consciente. Dans un bruit confus elles reçoivent du renfort, elles ne se laissent pas réprimer, elles emportent la mise. La matière reste en arrière, chiffonnée. Les perles s'organisent, on classe le connu, on ajoute du nouveau, mais après seulement, ce sont maintenant les images de chaque jour, touchées, palpées l'une après l'autre, reconnues, jugées nécessaires.

MARQUE-PAGE
Trois lignes, non, encore trois lignes plus loin, merde, encore plus loin, trois lignes, trois lignes de plus, et encore, ligne après ligne. C'était sans doute trop loin, mais ça y est, je suis dedans. Ca n'a aucun sens, l'histoire est amputée mais bon. Pjodr et Pjerka sont ensembles, et Pjuma est mort, on n'entend plus parler de Petimir, la dernière page explique pourquoi, Petimir s'est noyé dans le Ponto. Oui, et alors ? Ah ça y est, c'est bien avant, caché entre deux pages, ok maintenant c'est bon, s'agit de pas regarder ailleurs, je vais pas laisser passer ça. Pjodr et Pjerka se marient sur le Ponto, racontent les pages, et Petimir a trop bu, et puis encore bien plus ensuite, ce qui a blessé Pjuma. Bon, et alors?

ORDINATEUR
Des points multicolores, un peu flous, un léger bourdonnement en arrière-fond, ça se construit ligne par ligne, des courbes complètent le tout, du texte isolé s'ajoute, et maintenant LA CHOSE est là, ça a l'air prêt, le bourdonnement au moins a cessé. Il n'y a plus de changement. La ligne touche le cercle, du texte à côté, un nouveau clic et à nouveau le bourdonnement. Des lignes disparaissent, d'autres viennent s'ajouter, nouveaux cercles, autre texte. Les yeux courbent une page de chiffre, du texte pour la ligne à côté du cercle, et du silence. Un silence bien long, un regard fixe et fatigué. Quelques clics déclenchent un bourdonnement actif, les lignes et les cercles disparaissent, puis le texte, auquel un autre succède. La page de chiffres a joué son rôle. Les lignes et les cercles, le texte pareillement, sont proprement rangés. Rangés pour être à nouveau convoqués, exactement dans la même constellation. La constellation d'hier avec aujourd'hui produit demain.
scheinwerfer1 tuernopf zigarette2 gaenge lichtschalter
kette reifen trink schuh schuh1
tastatur bildschrim uhr lesezeichen buch
apfel besteck keffee schaum schwamm
kerze bett wecker zahnbuerste handtuch
zwinge zange pflaster zeitung kassette
Matthias Seyfert: matzeseyfert@gmx.de